SEMAINE SCIENTIFIQUE D’AFRICARICE ET DU FORUM
GRISP-AFRIQUE
Près de 250 partenaires internationaux et nationaux de la
recherche et du développement rizicoles de 28 pays africains se réunissent du
24 au 27 février au Centre du riz pour l’Afrique (AfricaRice) à Cotonou au
Bénin. Une feuille de route claire et des plans d’action conjoints en vue d’un
impact de développement à grande échelle en Afrique est attendue à l’issue de
cette semaine scientifique qui s’ouvre.
La consommation de riz en Afrique croît plus rapidement que
celle de n’importe quelle autre denrée de base. C’est la première source
d’apport énergétique nutritionnelle en Afrique de l’Ouest et la troisième en
Afrique subsaharienne en général. Une importance qu’a reconnue Dr Adama Traoré,
directeur général par intérim d’AfricaRice. « La riziculture est extrêmement
importante pour la sécurité alimentaire en Afrique et elle est essentiellement
conduite dans des exploitations familiales en Afrique. », a-t-il déclaré à
l’ouverture de cette semaine scientifique.
Cette réunion annuelle d’AfricaRice vise entre autres à
effectuer une planification efficiente des activités de recherche pour le
développement (R4D) avec les partenaires. Elle vise aussi à faciliter la mise
en place d’une « équipe d’innovation du pôle de développement du secteur
rizicole » dans chacun des 24 pays où les pôles ont été créés. La semaine
scientifique déterminera de même les « résultats escomptés » pour chaque pôle
pour les 5 prochaines années suivant un ensemble d’indicateurs. Les
participants seront aussi familiarisés à l’outil de suivi et d’évaluation
(S&E) d’AfricaRice et le pôle rizicole électronique « Rice eHub ».
Dr David Arodokun, directeur général de l’Institut National
pour la Recherche Agricole du Bénin (Inrab), a dans son allocution mis l’accent
sur les défis et contraintes majeurs auxquels fait face l’Afrique pour
s’assurer une sécurité alimentaire. Il a notamment évoqué la réduction
substantielle des terres agricoles, les changements climatiques,
l’accroissement du nombre de consommateurs de riz et le phénomène d’urbanisation.
Selon lui, « le riz constitue la denrée essentielle pour l’atteinte de
l’autosuffisance alimentaire. Et les gouvernants doivent davantage investir
dans les technologies et innovations technologiques pour le développement des «
Tech hub ». Il s’agit des plates formes multi acteurs de développement du
secteur rizicole.
Pour l’édition 2014 de la Semaine scientifique, « nous avons
adopté un nouveau format pour notre réunion annuelle de la recherche en vue
d’améliorer la planification des activités collaboratives avec nos partenaires
», a affirmé Dr Marco Wopereis, Directeur général adjoint d’AfricaRice. Ce qui
permettra d’accélérer la livraison des produits de la recherche rizicole aux
petits producteurs et d’autres acteurs de la chaîne de valeur du riz tels que
les usiniers, les transformateurs et les consommateurs de riz.
« Les perspectives d'avenir pour AfricaRice sont très
positives grâce à la synergie accrue des partenariats qu’il a su tisser au fil
des années et qu’il entend renforcer davantage ; le nouveau format adopté cette
année pour l’évaluation et la planification de nos activités entend y
contribuer. », a rassuré le Dg par intérim d’AfricaRice.
La clôture de la semaine scientifique le 27 février va
coïncider avec la réunion de planification pour la troisième phase du projet de
Stress tolérant pour le riz en Afrique et en Asie du Sud (STRASA), financé par
la Fondation Bill and Melinda Gates et coordonné au niveau mondial par
l’Institut international de recherche sur le riz (IRRI).
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